L'ambassadeur de la Russie auprès des Nations unies, Andrey Denisov, a remis au secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, un dossier contenant les instruments de ratification russe en présence du prix Nobel de la paix 2004, l'écologiste kényane Wangari Maathai .
La Douma avait approuvé à une très large majorité la ratification du protocole de Kyoto le 22 octobre dernier, un vote qui a permis l'entrée en application de cet accord international visant à lutter contre le réchauffement climatique global.
Ce projet avait été approuvé par 334 députés, pour une majorité requise de 226 voix, 73 avaient voté contre et 2 s'étaient abstenus.
Le protocole de Kyoto demande à 38 pays industrialisés de diminuer d'ici 2012 leurs rejets de Dioxyde de carbone (C02) et de cinq autres gaz ( CH4, N2O, HFC, PFC, SF6) réchauffant la planète de 5,2% par rapport au niveau atteint en 1990. Les pays en développement n'ont que des obligations d'inventaires.
Kyoto devait être ratifié par au moins 55 pays représentant 55% des émissions de CO2 des pays industriels pour pouvoir entrer en vigueur. De ce fait, le sort de Kyoto dépendait de la Russie depuis le rejet de Kyoto par les Etats-Unis en mars 2001 suivi par l'Australie. Les gaz à effet de serre sont rejetés essentiellement par la combustion des énergies fossiles, charbon, pétrole et gaz. Les combattre implique toutes les activités humaines, transports, fabrication de produits, chauffage, éclairage, agriculture, et donc à terme des changements de mode de vie.
D'après l'AFP, après la signature de la loi par M. Poutine, le 5 novembre, Moscou a paru pressé d'obtenir une entrevue dans les meilleurs délais avec M. Annan pour la remise de ses instruments de ratification.Selon des sources occidentales, cette précipitation pourrait avoir un lien avec le sommet UE-Russie, prévu le 25 novembre à La Haye, où Moscou pourrait demander des concessions sur les dossiers énergétiques et économiques qui lui tiennent à coeur en échange de sa bonne volonté sur Kyoto.
Par ailleurs, M. Annan s'est félicité de la ratification russe, qualifiant cet evenement d'historique.
Joke Waller-Hunter, sa secrétaire exécutive pour le climat, a appelé les Etats-Unis et les autres pays n'ayant pas d'objectifs chiffrés de réduction à accélérer leurs efforts dans le domaine du changement climatique.
Maintenant tout reste à faire !